L'avis du jury
Une volaille unique
Éleveur de poulets de Bresse, chapons de Bresse, pintades, dindes de Bresse, poulardes de Bresse et de brebis ; Morgan Merle a la volonté de partager le plaisir de déguster de bons produits et maintenir l'équilibre d'une exploitation autonome.
Seule volaille à bénéficier d'une AOP, sa production est présente sur les meilleures tables françaises.
REPÈRES
- Installé en novembre 2014
- Élevage :
- 30 000 poulets de Bresse
- 1 600 chapons de Bresse
- 2 500 pintades
- 1 600 dindes de Bresse
- 2 500 poulardes de Bresse
- 150 brebis viande
- Vaches angus
- Surface : 112 ha de blé, maïs, orge, colza, pois et prairies
- 2 associés, 2 salariés temps plein, 4 salariés mi-temps et 15 saisonniers au mois de décembre
Son parcours
Morgan Merle commence ses études agricoles à partir de la quatrième en MFR ou il passe un brevet professionnel agricole. Ensuite il travaille cinq ans sur la ferme familiale puis reprend ses études et obtient son brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole. Il s’installe fin 2014 sur l’exploitation en récupérant une exploitation voisine de 65 ha d’un agriculteur partant en retraite.
Son projet
"L’installation était assez facile pour moi car, depuis tout petit, j’ai toujours voulu faire ce métier donc c’était logique que je m’installe sur la ferme." Morgan Merle poursuit l’activité volailles de Bresse mise en place par son grand-père et son père, et développe une activité de vache angus lancée suite à la demande de ses clients, pour la plupart des chefs parisiens.
"Je suis la 5e génération sur la ferme ou peut-être plus, s’amuse l’éleveur. Mon grand-père a monté le premier abattoir et trois poulaillers pour la volaille de Bresse, il avait un débit de 50 poulets de Bresse par semaine. Mon père a continué le développement pour arriver à abattre entre 170 et 200 poulets par semaine. Il a également débuté l’élevage de poulardes et de chapons."
Le poulet de Bresse est la seule volaille à bénéficier d’une AOP et l’éleveur compte bien profiter de cette appellation pour accroître son activité et figurer sur les meilleures tables françaises.
Son résultat
Aujourd’hui, il produit chaque année 30 000 volailles de Bresse. "L’AOP est le signe de qualité le plus compliqué à avoir car le cahier des charges est très complexe."
Tout est contrôlé, du lieu d’exploitation à l’alimentation en passant par le lieu de naissance des poussins qui doit se trouver dans la zone d’appellation.
La nourriture des volailles est volontairement carencée pour que le poulet sorte sur un parcours extérieur afin de chercher une partie de sa nourriture.
L’ensemble des volailles de Bresse sont proche du bio mais ne possède pas le logo car la volaille de Bresse ne s’associe pas au cahier des charges bio. Toute la production est abattue sur la ferme et vendue en directement à des magasins, des grossistes et des restaurants. En dehors des période festives, les particuliers représentent à peine 5 % de la clientèle.
Morgan Merle produit également des agneaux de l’Ain commercialisés par une coopérative sous la marque "Gigotin". Ces agneaux évoluent sur le même parcours que les volailles et jouent le rôle de tondeuses.
Son rêve
En ce moment, Morgan Merle commence à développer son activité d’élevage de race bovine angus. "Je cherche à reproduire une viande persillée un peu comme le bœuf de Kobe. Je travaille en étroite collaboration avec les restaurateurs afin de développer une alimentation spécifique pour avoir une viande de qualité." En plus d’agrandir ce troupeau, il souhaite mettre en place un élevage de porc en plein air avec la volonté de racheter une boucherie.
Il souhaite évidemment maintenir la production avicole.
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MORGAN MERLE
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