REPÈRES

• Installée en 2015
   
• SAU : 110 ha dont 50 ha de maïs, 25ha de blé, le reste en herbe
   
• Main-d’œuvre : 5 UTH (2 associés, 3 salariés)
   
• Activité : un atelier lait (70 vaches de race prim'holstein et jersiaise pour une production de 460 000 litres/an), un atelier porc naisseur-engraisseur (120 truies) et un atelier de transformation du lait (100 000l /an)
   
• Chiffre d’affaires : 820 000 euros/an

Son parcours

Après son Bac ES et une année de fac d’économie, Ophélie Le Goff n’a pas résisté à l’envie de renouer avec le secteur qu’elle apprécie le plus : l’agriculture. Elle s’oriente vers un BTS productions animales puis intègre l’école d’ingénieurs de Purpan où nait l’idée de s’installer sur l’exploitation familiale. C’est durant sa dernière année d’études qu’elle mûrit son projet et qu’elle entame les démarches avec la chambre d’agriculture du Finistère. En 2015, elle s’associe avec son père au sein du Gaec de Lesvenez, une exploitation de polyculture-élevage (bovin lait et porc naisseur-engraisseur).

Son projet

Après une étude de marché, Ophélie décide de créer un atelier de transformation du lait. Elle opte pour une large gamme de produits frais qu’elle vend en grande partie à la ferme. "Ce qui m’intéresse, c’est de créer le contact avec le consommateur, de communiquer sur mon activité et mon savoir-faire, et comprendre les attentes des clients vis à vis de mes produits", dit-elle. Dans le cadre de cette nouvelle activité, elle a investi 250 000 € dans la construction du laboratoire, l’acquisition des équipements et l’aménagement d’un magasin de 25 m² pour la vente directe.

Son résultat

Trois ans après le démarrage de l’activité, Ophélie Le Goff transforme 100 000 l de lait par an, cinq fois plus que le volume initialement prévu. "Il y a eu dès le départ une forte demande pour nos produits", indique Ophélie qui a dû s’entourer de deux salariés, dont son époux. La gamme de produits comprend des yaourts, des glaces, du fromage blanc, des fromages frais et affinés, de la crème et du beurre. "C’est le produit phare, celui qui m’a fait connaître. C’est aussi un produit d’appel pour le consommateur." Les ventes sont réalisées pour 50 % à la ferme, le reste auprès des collectivités, épiceries fines, magasins de producteurs, GMS et restaurateurs. Pour cette clientèle, elle a entre autres développé des petits beurres de table de 14 g.

Son rêve

Une réorganisation du travail au laboratoire est en cours, le but étant de dégager du temps (consacrer les weekends aux animaux, faire des marchés de producteurs) et d’améliorer le confort de travail. Le fonctionnement de l’atelier de transformation a été ramené à cinq jours par semaine, du lundi au vendredi.

À moyen terme, Ophélie aimerait créer, à proximité du magasin, un espace aménagé accueillant des chèvres et moutons, accessible au public. "Avec ce projet, je souhaite que les visiteurs puissent renouer le lien avec les animaux de la ferme. L’ouverture de l’exploitation est aussi un moyen de communiquer sur nos pratiques et modes de production… et de faire connaître notre activité de transformation/vente de produits laitiers."