L'avis du jury
Du blé dur aux pâtes
Franck Dumoutier transforme une partie de son blé dur à la ferme pour produire des pâtes complètes avec un bon goût de céréales. La gamme se compose de conchiglie, fusilli, macaroni et coquillettes. L’agriculteur travaille avec des chefs de la région qui souhaitent mettre en avant des produits fermiers et offrir à leurs clients des goûts authentiques.
REPÈRES
- Installé depuis janvier 2012
- Transformation d’une partie du blé dur de l’exploitation familiale en pâtes complètes de qualité et de goût, grâce à des équipements spécifiques (meule de pierre, tréfilage bronze, séchage à basse température)
- La production « La bonne pâte de Beauce » est ensuite commercialisée via des épiceries fines et restaurants locaux
- Projet de compléter la gamme alimentaire à partir d’autres productions de l’exploitation
Son parcours
Après un lycée agricole, puis l’école d’ingénieur agricole Esitpa (Rouen), Franck travaille deux ans comme conseiller d’entreprises dans une chambre d’agriculture, puis deux ans comme conseiller agricole dans une banque, avant de revenir en 2012 sur l’exploitation familiale céréalière de Beauce d’environ 200 ha, aux côtés de son père et de sa sœur. En complément, il intervient dans un lycée agricole, comme formateur de gestion. Une pluriactivité qu’il apprécie et qu’il souhaite maintenir, comme avec le lancement de la production de pâtes en février 2018 !
Son projet
Lancée il y a un an, la production de pâtes issues du blé dur de l’exploitation répond à l’envie de valoriser jusqu’au produit fini une des cultures de la ferme, en maîtrisant l’ensemble de la chaîne de fabrication. Pour proposer des pâtes de haute qualité, au bon goût de blé, Franck a choisi des équipements spécifiques (meule de pierre, tréfilage bronze, séchage à basse température), et sélectionne 2 ha de variétés les plus adaptées sur la cinquantaine d’hectares de blé dur de l’exploitation. Au final, ce sont 6 tonnes de pâtes qui ont été produites cette première année, des volumes supérieurs au prévisionnel du céréalier, en lien avec une demande de plus en plus forte pour "La bonne pâte de Beauce", marque créée par l’agriculteur.
Si une partie de l’exploitation est en bio, la production de pâtes valorise du blé dur cultivé en conventionnel. Selon le céréalier, la culture de blé dur est déjà très complexe, avec une forte pression maladie surtout les années humides, et les traitements autorisés en conventionnel permettent de limiter le risque de mycotoxines, pour des pâtes saines.
Son résultat
Avec 80 revendeurs (épiceries fines, supérettes et restaurants), La bonne pâte de Beauce a su rapidement trouver sa clientèle, entre Orléans, Chartres, Etampes, Tours et Paris, mais aussi à Rouen et Caen ! L’agriculteur est très fier de cette réussite et de pouvoir maîtriser sa production et son prix de vente. Grâce à cette réussite, Franck a pu embaucher un salarié sur les cultures, afin de se laisser du temps pour les pâtes. Son épouse l’a également rejoint, pour lui donner un coup de main et développer de nouveaux projets.
Son rêve
L’objectif est de maintenir l’exploitation familiale viable grâce à ce projet de transformation alimentaire, qui doit lui aussi rester à un stade artisanal. L’enjeu est désormais de pouvoir proposer à la clientèle de nouveaux produits, issus en partie des cultures de la ferme, notamment des flocons d’avoine et des granolas fermiers. C’est Soline, l’épouse de Franck, qui s’implique pleinement dans ce projet tourné sur l’univers du petit déjeuner qui valorisera uniquement des produits locaux et la marque "de Beauce" !
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FRANCK DUMOUTIER
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