REPÈRES

• Installé en février 2016
   
• Élevage de 350 000 gros gris et 50 000 petit gris.
   
• 6 parcs de 250 m²
   
• 1 UTH

Son parcours

Après un Bepa travaux paysagers, Adrien Jourdan enchaîne avec un bac pro aménagements paysagers. Pendant neuf ans, il travaille dans une entreprise privée et réalise tout type de travaux, de l’aménagement au terrassement en passant par l’irrigation ou encore l’élagage.

Ensuite, il effectue une formation de conducteur de grue puis il part récolter le sel dans le midi avant de devenir chauffeur de tracteurs dans des exploitations agricole. À la suite de ces multiples expériences, il décide d’ouvrir son exploitation hélicicole dans le Gard.

Son projet

"J’avais le désir de travailler pour moi. J’ai fait des métiers ou il fallait faire pas mal d’heures et je me suis dit pourquoi ne pas les faire pour moi ?" Adrien Jourdan, se tourne vers l’élevage d’escargots car il voulait valoriser un produit du début à la fin, en somme s’occuper de toute la chaîne de production.

Avec des grands-parents maraîchers, le jeune éleveur a pu s’installer sur ces terrains déjà équipés de l’accès à l’eau et de bâtiments.

Aujourd’hui, sur ces 1 500 m², il produit plus de 400 000 escargots élevés en plein air. "Mon but est de faire grandir mes escargots dans un biotope optimal afin qu’ils soient les plus beaux possible avec un calibrage précis autant en termes de coquille que de chair." Les escargots sont nourris avec une alimentation naturelle composée de végétaux semés en pleine terre, de calcium et de céréales non OGM. 

Son résultat

Aujourd’hui, son activité est en plein essor. Afin de valoriser son produit, Adrien Jourdan travaille avec de nombreuses petites et grandes tables de restaurateurs dans le Gard et dans les départements alentour, ainsi qu’avec certains restaurants gastronomiques.

Comme produit phare, en plus de ses escargots à la bourguignonne, l’éleveur propose la croquille, un biscuit à l’escargot.

"J’ai découvert ça quand je travaillais dans le laboratoire d’un autre agriculteur. Le produit m’a plu et j’ai décidé de le proposer à la vente chez moi." Pour le réaliser, Adrien Jourdan achète le biscuit chez un fournisseur français et réalise lui-même la farce, soit bourguignonne soit truffée selon la période.

Pour vendre ses produits, il dispose d’un magasin et réalise trois marchés par semaine plus d’autres marchés en période estivale. "Les croquilles se vendent particulièrement bien sur les marchés car les gens ne connaissent pas forcément le produit et il est très facile de le manger avec les mains."

Son rêve

Dans les prochaines années, Adrien Jourdan envisage d’acheter de nouveaux terrains pour avoir plus de place afin de réunir en un même lieu son élevage, son magasin de vente directe ainsi que son laboratoire qui se trouvent à des endroits différents actuellement. "Avec ce bâtiment, il sera possible pour moi de devenir naisseur d’escargots et de maîtriser vraiment toute la chaîne de production."

L’éleveur a aussi beaucoup de demande pour visiter son exploitation, mais par manque de temps il ne peut pas encore la satisfaire. "En regroupant tout sur un même site, je vais gagner du temps de trajet et je pourrai alors sûrement proposer des visites. De plus, l’objectif est d’installer ma femme sur l’exploitation. Un jour, c’est certain je recevrai des gens pour expliquer mon métier !"