L'avis du jury
PARCE QU’IL LE « VEAU » BIEN !
28 ans, installé avec sa compagne, Pierre-Alexandre Bec élève des veaux de lait en zone de montagne. Très technique, son ancien travail d’inséminateur aide grandement à la maîtrise de sa profession. Il valorise sa production grâce au label Rouge Blason prestige. En trois mots ? « Travail, rigueur, passion », d’après cet éleveur dont le rêve est de devenir propriétaire
Repères
Production de veaux sous la mère label Rouge Blason prestige
100 vaches mères : race limousine et 15 « tantes » montbéliardes
SAU de 125 ha, répartie sur deux sites
Chiffre d’affaires de 97 600 €, dont 25 500 € de résultat net
100 vaches mères : race limousine et 15 « tantes » montbéliardes
SAU de 125 ha, répartie sur deux sites
Chiffre d’affaires de 97 600 €, dont 25 500 € de résultat net
Son parcours
Pierre-Alexandre Bec est originaire du Cantal où ses parents élèvent des vaches laitières. Passionné par l’élevage, il achève ses études par l’obtention d’un diplôme de BTS ACSE (analyse et conduite de systèmes d’exploitation) à l’issue duquel il rejoint sa compagne Amélie dans le Midi toulousain. Elle est aide familiale dans l’exploitation de son père, qui produit des veaux fermiers. Il se forme pour être inséminateur, et exerce ce métier pendant trois ans.
Son projet
« Tôt ou tard, j’espérais pouvoir m’installer, confie Pierre-Alexandre. Chez mes parents, ce n’était pas possible. Notre projet était qu’Amélie s’installe en Gaec chez elle, puis que je prenne la place de son père à sa retraite. » Avec une forte pression foncière dans la région, le projet n’est cependant pas réalisable. Le couple décide de partir et cherche une exploitation où développer son propre élevage de veaux sous la mère. Dans le Limousin, la production est bien valorisée, et la région n’est pas si éloignée des deux familles. Ils trouvent la structure « idéale » dans la Creuse et s’y établissent en décembre 2011.
Ses résultats
En un an et demi, le couple a acheté cent vaches qu’il a fallu habituer à leur nouvelle vie, en particulier au rythme des tétées, deux fois par jour. « Maintenant, elles sont très dociles. C’est un plaisir d’en être arrivé là. » Avec d’importants efforts réalisés en matière de santé des animaux, d’alimentation, de génétique, de reproduction, les premiers résultats sont au rendez-vous : « En 2012, nous avons réalisé notre objectif en termes de chiffre d’affaires. Au bout de six mois, notre trésorerie était saine, on pouvait voir venir nos factures. » Les deux jeunes éleveurs sont aussi très heureux d’avoir réussi à s’intégrer dans une nouvelle région qui plaît également à leur fils de 4 ans.
Son rêve
Pierre-Alexandre ne recule pas devant les contraintes. Au contraire, il travaille beaucoup pour avancer. « J’aime cette production qu’Amélie m’a fait découvrir, en particulier le contact quotidien avec mes animaux. Et je connaissais déjà la contrainte de la traite chez mes parents. Je suis fier d’avoir une production de qualité et je suis aussi un passionné de génétique. En la travaillant au mieux, et en améliorant encore la conduite du troupeau, nous devrions atteindre nos objectifs. Normalement, les trois quarts de nos emprunts seront remboursés en neuf ans. Cela nous permettra de construire un bâtiment adapté à notre structure, et de devenir propriétaires. »
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PIERRE-ALEXANDRE BEC
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