Repères
Élevage naisseur-engraisseur de 180 têtes dont 70 vaches mères charolaises
80 ha en location dont 64 ha de prairies, 12 ha de maïs, 4 ha de blé
Commercialisation des taurillons et génisses auprès de la coopérative Agrial et de marchands de bestiaux
Chiffre d’affaires de 142 000 euros dont 42 000 euros de résultat net
80 ha en location dont 64 ha de prairies, 12 ha de maïs, 4 ha de blé
Commercialisation des taurillons et génisses auprès de la coopérative Agrial et de marchands de bestiaux
Chiffre d’affaires de 142 000 euros dont 42 000 euros de résultat net
Son parcours
Damien est originaire de La-Ferté-Bernard en Sarthe. Ses parents n’étaient pas agriculteurs, mais il a côtoyé l’agriculture auprès de ses grands-parents et de son oncle. Il a le sentiment d’avoir toujours voulu être agriculteur. Il a donc naturellement opté pour un Bepa productions animales au Lycée agricole de Rouillon, puis pour un bac pro CGEA (conduite et gestion d’exploitation agricole). Il a également effectué un certificat de spécialisation en production laitière à la ferme expérimentale des Trinottières, dans le Maine-et-Loire, qui lui a permis de se rendre compte que la production laitière n’était pas son truc. Avant de s’installer en mars 2010, Damien a travaillé dans deux fermes d’élevage via un groupement d’employeurs, puis dans une Cuma pendant deux ans.
Son projet
La difficulté pour Damien était de trouver une ferme pour s’installer. La chance lui a souri car il a rapidement rencontré Daniel, un éleveur sans succession, par l’intermédiaire du Répertoire départ installation de la Sarthe. Le courant est bien passé entre eux. « J’ai travaillé sur l’exploitation une année entière avant de m’installer, ce qui m’a permis de découvrir l’ensemble des tâches de l’éleveur au cours des saisons. Cela a été important pour moi car je connaissais peu le métier. » Le projet de Damien est de poursuivre la production de cet élevage, à savoir : soigner un troupeau de vaches allaitantes charolaises, faire naître des veaux et les engraisser en taurillons et génisses précoces. « Daniel avait un bon troupeau et mon premier objectif était de réussir à faire au moins aussi bien que lui. Je n’ai pas eu de mauvaise surprise depuis mon installation, et pas de gros investissement à faire. » Pour le jeune installé, la maîtrise technique de la production est la clé de voûte de la réussite, et les échanges avec d’autres éleveurs sont déterminants pour progresser.
Ses résultats
En trois ans, Damien a amélioré les résultats : il a gagné deux mois sur l’engraissement des taurillons, en augmentant les doses d’aliments. Sevrés à huit mois, les animaux sont alimentés à base d’ensilage de maïs et de blé aplati produits sur l’exploitation, et reçoivent aussi du soja.Indépendamment de sa volonté, Damien a aussi bénéficié d’une bonne conjoncture pour la viande bovine avec des cours en hausse. Tout cela lui permet de rembourser ses emprunts, et de sécuriser son système.
Son rêve
Malgré la volatilité des cours qui menacent à tout moment d’être moins favorables, Damien est confiant et pense que la production de viande bovine a de l’avenir. « Je prélève un petit salaire, et nous ne prenons qu’une semaine de vacances au ski qui sont nos vitamines pour l’année ! Mais je suis satisfait. C’est une fierté de piloter une exploitation agricole. Mon rêve est d’arriver à faire vivre ma famille, et que ma compagne puisse aussi s’installer afin de mieux concilier son métier et la vie de famille. Moi qui ai grandi dans un lotissement, ca ne me pèse pas de vivre au milieu des champs. Je préfère que mes enfants soient élevés ici, et nous ne sommes pas isolés, il y a beaucoup d’échanges et d’entraide. »
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