L'avis du jury
Des fromages en circuits courts
En AOP roquefort, Marie Jougla tire son épingle du jeu grâce à sa fromagerie, dont elle vend en direct la production sur les marchés, en drive fermier et en crèmerie à Toulouse. Elle a ainsi pu embaucher une personne à mi-temps. « Mon exploitation familiale est pérenne depuis plusieurs années, dans une zone où l’agriculture est en déclin », précise-t-elle dans son dossier d’inscription.
Repères
• SAU : 260 ha dont 235 ha d’herbe, 25 ha de céréales
• Troupeau : 600 brebis Lacaune, 55 vaches limousines, 885 animaux au total, 0,85 UGB/ha
• Production de lait : 120 000 litres
SON PARCOURS
Après un BTSA Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole, Marie a été salariée dans le secteur agricole pendant plusieurs années. Pour s’installer et développer la fromagerie, elle a suivi une formation courte au CFPPA de Florac.
SON PROJET
En 2011, elle rejoint le Gaec qui comprend plusieurs ateliers (bovin viande, ovin viande et ovin lait). C’est le lait des brebis de race Lacaune qui est transformé en produits fromagers. L’enjeu de l’installation résidait dans le développement de la fromagerie de la ferme à conjuguer avec la vie de famille. L’achat du véhicule frigorifique et de l’équipement pour les marchés a concrétisé la volonté de porter son produit depuis le pâturage jusqu’au client. La relation avec la clientèle à la ferme, sur les marchés et les crèmeries s’est renforcée autour de la gamme de produits portant les noms des champs.
SON RÉSULTAT
L’autonomie fourragère est maintenue par le recours maximum au pâturage. Il n’y a pas d’ensilage d’herbe pour nourrir les 600 brebis de race Lacaune. La période des foins peut être perturbée sur ce terroir montagneux à la pluviométrie élevée qui peut compliquer la recherche de qualité. À travers le Parc régional naturel du Haut-Languedoc, une des prairies de l’exploitation a été primée pour sa diversité. La majorité du lait est collectée pour la fabrication de roquefort. Les 10 à 15 % (environ 12 000 litres) servent à la transformation en fromages, yaourts et caillé de brebis. Le travail requis pour la fromagerie a généré l’embauche d’une personne à mi-temps.
SON RÊVE
Pour pouvoir transformer davantage de lait, l’investissement dans une machine pour les yaourts se profile. Afin de gagner encore en qualité et en sécurité, le Gaec souhaite s’équiper d’un séchage en grange pour le fourrage. En cumulant les forces de son terroir, Marie souhaite le faire vivre à travers ses produits et continuer à dire : « Tout ce que je vends, c’est moi qui l’ai fait ». Avec l’adhésion récente à un drive fermier, une nouvelle clientèle pourra goûter au fruit de son travail.
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MARIE JOUGLA
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