L'avis du jury
ELLE A CRÉÉ DE TOUTES PIÈCES SON DOMAINE
Conduit en viticulture biologique, le domaine produit en appellation côtes du Jura et macvIn. Toutes les parcelles du domaine sont en fermage, dont une acquise par la foncière Terre de Liens. Au niveau économique, Céline s’est appuyée lors de son installation sur un système particulier de vente des bouteilles, « un genre d’Amap » : 71 familles se sont engagées sur trois ans à lui acheter des bouteilles. Un coup de pouce « solidaire » au démarrage de son activité. Désormais le domaine commence à se faire connaître et se développe sur les Salons bio et à l’export.
REPÈRES
5 ha, dont 3,84 en production en appellation côtes-du-jura et macvin. Vignes labellisées AB ou en conversion. Chardonnay, pinot noir, poulsard, savagnin et trousseau. Chiffre d’affaires 2011 : 24 000 euros. Commercialisation : 100 % de la production est vinifiée et mise en bouteilles. Salons professionnels (50 %), CHR (10 %), export (20 %), système d’Amap (20 %).
Son parcours
Céline Gormally n’est pas issue du milieu viticole et ses études en horticulture ne la prédestinaient pas vraiment au métier de vigneron. Mais en travaillant comme salariée sur des domaines viticoles, elle découvre sa passion : travailler au grand air, élever le vin, établir des liens avec les clients, tout lui plait dans ce métier. Son projet d’installation est né dans les vignes !
Son résultat
Céline Gormally a créé de toutes pièces son domaine, Les Dolomies, en 2008. Une installation hors cadre familial, faite pas à pas : « Je me suis d’abord installée avec 1,50 ha en 2008, tout en continuant à travailler chez d’autres viticulteurs. Puis en 2010, je me suis installée à 100 %. » L’exploitation est en fermage sur toutes les parcelles, dont une acquise par la Foncière Terre de Liens, la première acquisition de Terre de Liens en Bourgogne - Franche-Comté. Côté technique, Céline a opté pour le bio, le domaine a achevé sa conversion. Quant à la commercialisation, la jeune femme s’est appuyée lors de son installation sur un système particulier de vente des bouteilles. « Un genre d’Amap », précise-t-elle.
Son projet
Les pistes de travail ne manquent pas : à la vigne, la jeune femme souhaiterait évoluer vers la biodynamie et se dit intéressée par le labour à cheval des vignes. Le rendement a d’abord baissé suite au passage en bio, avant de remonter. La production devrait atteindre à termes 14 000 bouteilles. Côté commercialisation, elle compte gagner encore en visibilité, se faire connaître via son site Internet, mais aussi lors des Salons bio comme le Nez dans le vert, Salon jurassien né récemment, en 2011, par la volonté des viticulteurs bio du Jura : « Une belle aventure », s’enthousiasme-t-elle.
Son rêve
« En vivre ! » Pour l’instant, le domaine tourne et se suffit à lui-même, mais elle ne tire pas encore régulièrement un salaire. « À plus long terme, l’objectif est que mon mari s’installe également sur le domaine », explique-t-elle.
Retour aux finalistes
CÉLINE GORMALLY
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