L'avis du jury
UNE AGRICULTURE DE PRÉCISION
Malgré la difficulté du parcellaire, Mathieu est la preuve qu’il est possible de réaliser une agriculture de précision et de haute technicité. Toujours à la pointe de la technique, c’est en gérant au maximum ses ressources que Mathieu peut limiter ses coûts de production et tendre vers toujours plus de productivité. Séparer les tâches de production et de commercialisation, c’est se donner l’occasion de maîtriser au maximum l’un des deux postes.
REPÈRES
- 41 hectares de fraises, cerises, pêches, abricots, poires, pommes, tomates conserve et, accessoirement, quelques céréales en rotation de culture.
- Chiffre d’affaires 2010 : 370 000 euros.
- Commercialisation : 95 % de la production via Rhoda Coop, 5 % en vente directe via un petit stand au bord de la RN 7.
Son rêve
Mathieu livre la majorité de sa production à la coopérative Rhoda Coop. « Mon père et moi, on se concentre vraiment sur la production, on ne gère pas la partie post-récolte », explique Mathieu. Une prise de position louable qui ne les a pas empêchés de mettre en place un petit point de vente directe, au bord de la nationale 7. « C’est ma mère qui le tient pour l’instant », explique Mathieu. Son rêve, pourtant, est de développer la vente directe, avec la mise en place de chambres froides et d’un véritable local de vente.
Son projet
Mathieu souhaite avant tout soigner sa production : produire intelligemment de bons fruits, sans se ruiner ! Il a commencé à planter, sur un petit hectare, une variété d’abricotiers résistant à la sharka, cette maladie virale dévastatrice transmise par les pucerons et contre laquelle il n’existe actuellement aucun traitement ! Il veut étendre la démarche à l’avenir… Il a également commencé à mettre des filets de protection contre la grêle sur certaines de ces parcelles. Il veut poursuivre dans cet élan avec l’idée sous-jacente de compléter un jour le maillage existant sur les côtés pour lutter contre la carpocapse, lépidoptère qui pond dans les pommes : les fameux vers de la pomme !
Ses résultats
En 2009, l’exploitation de Mathieu obtient la qualification Globalgap. Cela signifie que Mathieu réduit au minimum les impacts nocifs des activités agricoles sur l’environnement, en diminuant l’utilisation des intrants chimiques et en garantissant une approche responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés.
Son parcours
Après l’obtention de son bac S, Mathieu part à Angers, à l’INPH (Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage). Il devient, au terme de cinq années d’études, un jeune ingénieur horticole spécialisé en fruits et légumes. Il retourne alors auprès de ses parents, dans la Drôme, et crée avec son père une EARL. « Je trouve ça intéressant d’être associé avec mon père. On pense à deux, ça nous permet de mûrir nos réflexions et de prendre les meilleures décisions », synthétise le jeune homme.
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MATHIEU CHALEAT
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