Passionnés par tous les aspects de leur métier, Alexis Faucon et son associé David Barou, souhaitent créer une réelle proximité avec le consommateur. Pour cela, ils ont pris la voie de la transformation des pommes en jus, et de la vente directe sur les marchés. En allant à la rencontre du public sur sept marchés locaux chaque semaine, ces deux jeunes arboriculteurs souhaitent partager leur passion et expliquer leurs pratiques. Ils veulent expliquer pourquoi « cette petite tache » sur un fruit n’enlève rien à sa qualité gustative, et que si elle est présente, c’est parce qu’ils préfèrent voir ce « petit grain de beauté » plutôt que d’avoir recours aux pesticides pour faire un fruit « parfait ».

 

Développer la vente directe ! D’ici dix ans, les deux associés souhaitent devenir autonomes, « afin de limiter les intermédiaires, de moins subir les aléas des marchés, et surtout de rajouter de la proximité avec le consommateur ».

 

La vente de ces produits, sur sept marchés hebdomadaires locaux, a connu une hausse de 10 % cette année. Les jeunes installés y proposent également du jus de pomme fabriqué à la ferme : 30 000 litres sont sortis du pressoir cette année, contre 20 000 litres l’an dernier. Cela valorise de quelques centimes 80 % des pommes déclassées et destinées à l’industrie.

 

En 1995, Alexis Faucon obtient… un BTS force de vente ! Mais il n’a aucune envie de travailler dans ce secteur. Ce qui l’attire, c’est l’arboriculture, et travailler dehors, dans la nature. Depuis ses 16 ans, Alexis Faucon travaille chaque été chez un arboriculteur de son village, et cette vie au grand air, faite de la taille des arbres et de la cueillette des fruits, lui apporte entière satisfaction. Il décide donc de suivre une formation accélérée en arboriculture. Cette formation comprend un stage de trois mois chez un arboriculteur : c’est ainsi qu’il atterrit chez Gilles Crestin, à Melay dans le Maine-et-Loire. S’en est suivie une relation durable : saisonnier puis salarié permanent, Alexis Faucon reprend l’exploitation de son patron, et s’associe avec David Barou, le gendre de Gilles Crestin. L’EARL voit le jour le 1^er janvier 2009.