REPÈRES

• Installé en mars 2019

• 170 ha de céréales, oléagineux, protéagineux, lin textile, miscanthus, pommes de terre, petits pois et betteraves sucrières.

SON activité

Dans le Pas-de-Calais, Benoît Guilbert représente la 3^e génération d’agriculteurs installée sur l’exploitation familiale. Depuis son installation en mars 2019, avec un salarié présent sur la ferme quelques heures par mois, et un saisonnier l’été, il cultive près de 170 ha de céréales, oléagineux, protéagineux, lin textile, miscanthus, pommes de terre, petits pois et betteraves sucrières.

SON PROJET

"J’ai axé le développement de la ferme sur le développement de l’agroécologie dans les parcelles. Pour moi, l’agroécologie c’est beaucoup de couverture végétale, de la réduction du travail du sol, impliquant du semis direct et du strip-till, et une rotation allongée avec l’intégration de nouvelles cultures sur l’exploitation", détaille l’agriculteur. Pour aller plus loin dans sa démarche de préservation des ressources naturelles, Benoît Guilbert réalise des partenariats avec des apiculteurs, implante des bandes fleuries, des arbres et des haies pour accroître la biodiversité sur ces parcelles. Pour partager ses actions, il accueille des écoles et d’autres agriculteurs sur son exploitation et réalise également des formations pour les agriculteurs qui souhaitent se lancer dans l’agriculture de conservation des sols. De plus, depuis peu, il réalise une fois par mois des vidéos de 2 minutes afin de promouvoir l’agriculture.

SON RÉSULTAT

Aujourd’hui, grâce à tout ce qu’il a mis en place, la ferme Rettemoy est labelisée Haute Valeur environnementale de niveau 3 et une partie est en agriculture biologique. De plus, elle possède un score de 90/100 au diagnostic environnemental PADV. Sur le plan technique, la mise en place de l’agroécologie sur les parcelles augmente la présence de vers de terre dans les sols ainsi que celle du gibier, des oiseaux et des insectes. "Après cinq ans d’installation, les résultats sont plutôt encourageants. La baisse du travail du sol et l’augmentation de la biomasse restituée au sol m’ont permis de monter le taux de matière organique de 0,1 % par an. Les sols sont plus portants et absorbent et retiennent mieux l'eau", indique Benoît Guilbert.

SON RÊVE

À l’avenir, Benoît Guilbert souhaite travailler davantage sur les désherbages alternatifs utilisés en agriculture biologique et travailler les produits de biocontrôle pour protéger les plantes.