SÉBASTIEN LE PROVOST
42 ans
Gaec Les Brillats
Loire-Atlantique (44)
SÉBASTIEN LE PROVOST
42 ans
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Loire-Atlantique (44)
SÉBASTIEN LE PROVOST
42 ans
Gaec Les Brillats
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SÉBASTIEN LE PROVOST
42 ans
Gaec Les Brillats
Loire-Atlantique (44)
SÉBASTIEN LE PROVOST
42 ans
Gaec Les Brillats
Loire-Atlantique (44)
L'avis du jury
PRODUIRE POUR BIEN NOURRIR
Sébastien a fait de son installation un projet de vie au service des autres : faire des bons produits pour faire plaisir au consommateur. Loin des turpitudes et de la pression du monde salarié, il a fait le choix de l’indépendance et de la qualité de vie, afin de se faire plaisir à lui aussi ! Il a su adapter sa production à son schéma de commercialisation (Amap et vente directe) avec pour leitmotiv la diversité et la qualité gustative.
REPÈRES
Gaec de 4 associés + travailleurs saisonniers
14,2 ha en agriculture biologique dont 1 ha de verger, 69 légumes de 250 variétés.
250 000 euros de chiffre affaires dont 60 % en Amap, 25 % en vente directe (sur place mercredi et samedi matins + marché de Talensac à Nantes le mercredi), 15 % en Biocoop. Points forts : qualité gustative des produits, diversité, fraîcheur.
Son parcours
Avec sa formation commerciale (bac G3 puis BTS), Sébastien Le Provost rêve, à 22 ans, de travailler en agence de publicité… alors même que le secteur licencie. « Étudiant, j’ai travaillé en poissonnerie côtière, donc j’ai refait une formation pour entrer chez Intermarché comme chef de rayon à côté d’Amboise. En achetant de la qualité, en augmentant les références, j’ai doublé le chiffre d’affaires du rayon en un an. »
Suite à une mauvaise chute, Sébastien rejoint un affineur de fromages de chèvres en 1996. Outre le référencement des produits en GMS, son rôle est de mouler le caillé, tourner et saler les fromages… et il adore ça ! Puis, sa formation d’origine le rattrape. Il rejoint le quotidien La Nouvelle République pour vendre des espaces publicitaires sur la zone de Châteauroux. Il parvient quelques années plus tard au poste de directeur de clientèle pour une régie de titres nationaux à Nantes.
En 2005, il a 35 ans, un bon boulot, un bon salaire, il est marié et père de deux enfants. Mais l’envie de décider et de travailler pour lui le titille. Il fait alors un bilan de ce qu’il aime et de ce qu’il n’aime pas. « Je cuisine beaucoup, j’aime faire des confitures et des confits, les bons produits, faire plaisir » : ce sera le point de départ. Les bons produits, c’est lui qui les fera.
Son projet
« Si je me suis installé, c’est pour faire de la transformation. » Avant cela il faut produire et vendre. Sébastien se forme à la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique pour obtenir un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole. Son objectif est de produire une grande diversité de légumes de bonne qualité gustative ; c’est pourquoi il choisit l’agriculture biologique. Il reprend 1,5 ha de terrain à Orvault près de Nantes pour être proche d’un bassin de consommation et pouvoir faire de la vente directe, afin de capter la valeur ajoutée de ses produits. Par la suite, il a l’opportunité de reprendre d’autres surfaces de production.
Son projet c’est aussi de travailler avec des associés : « je ne me voyais pas m’installer seul, il faut se ménager pour durer, nous prenons chacun quatre semaines de vacances. »
Le verger enrichira bientôt la gamme avec kiwis, fruits rouges, abricots, prunes, pêche de vigne, raisin, etc. Et un marché de producteurs devrait être organisé une fois par mois dès l’automne. La prochaine grande étape à l’horizon 2013 est la transformation (soupes, sauces à la tomate, confitures) avec un projet de bâtiment qui comprendra chambre froide et laboratoire. Sébastien s’y investira particulièrement et un cinquième temps plein (associé ou salarié) rejoindra l’équipe.
Ses résultats
Cinq ans après son installation, les objectifs de Sébastien sont largement atteints, malgré les aléas climatiques, notamment une tempête en 2011 qui a mis à terre 4 000 des 7 000 m2 de tunnels. Il y a même un an d’avance sur les prévisions de chiffre d’affaires qui devrait être de 250 000 euros en 2012. Ses produits sont sollicités par les clients, qui en demandent toujours plus !
Son rêve
Sébastien imagine une exploitation agricole autonome et l’autosuffisance alimentaire pour les familles des associés. Pour cela, il faudrait aussi produire des céréales et élever des animaux : cochons, veaux, volailles, etc. Sébastien fabrique déjà son pain qu’il fait parfois goûter à ses clients. Il a aussi envie de transmettre son savoir-faire et son goût des bons produits en accueillant des scolaires sur son exploitation.
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SÉBASTIEN LE PROVOST
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