L'avis du jury
SAISIR LES BONNES OPPORTUNITÉS DE COMMERCIALISATION
Christopher a su faire évoluer et adapter ses schémas de commercialisation pour générer de la plus-value. Installé en bio, sa production est à la fois commercialisée en demi-gros et en Amap. Il a su parallèlement faire évoluer techniquement son exploitation pour satisfaire ses différents débouchés. Il a à cœur de poursuivre ces évolutions pour gagner en efficacité et en productivité. L’embauche d’un salarié, fait partie de cette stratégie.
REPÈRES
Production : légumes frais en agriculture biologique
Surface : 6 ha, dont 4 000 m² de tunnels
Main-d’œuvre : un salarié permanent et quatre saisonniers
Débouchés : 30 % en demi-gros, 40 % en Amap et 30 % auprès des collectivités locales.
Son parcours
Des études supérieures de botanique au Royaume-Uni ne destinaient pas forcément Christopher Richardson à devenir maraîcher bio dans le Jura… « Le déclic, ça a été quand je me suis occupé du grand jardin de mes parents pendant une saison : la production a été tellement abondante que j’ai commencé à écouler les surplus sur le marché avec l’aide d’un copain apiculteur », raconte le jeune-homme, qui a grandi en France. Pour étoffer ses compétences, il rejoint le centre de formation de Montmorrot, et découvre le Jura. « J’y ai rencontré des gens du milieu agricole, dont un paysan bio prêt à me louer des parcelles, et je me suis installé à Sellières. »
Son projet
Parti sur une production de quelques légumes de plein champ pour la vente en demi-gros (collectivités, restaurants, épiceries…), Christopher est rapidement sollicité par un groupe de consommateurs qui veulent créer une Amap. « J’ai saisi l’opportunité de me diversifier pour fournir une centaine de paniers par semaine... mais cela imposait de diversifier aussi mes productions, et d’installer des tunnels. » Christopher ne regrette pas cette réorientation, certes gourmande en main-d’œuvre et en investissement, mais génératrice de davantage de plus-value que le demi-gros, sans parler de la richesse relationnelle.
Son objectif
« La pomme de terre, la courgette et la courge pour le demi-gros représentent un tiers de mon chiffre d’affaires, et cette activité est difficilement compatible avec les paniers, dont la récolte n’est pas mécanisable. » Pour gagner en efficacité et atteindre son objectif d’en retirer un revenu équivalent à un Smic, le maraîcher sait qu’il faudra davantage mécaniser les opérations culturales de plein champ. « La demande est là… Je suis à la recherche de nouvelles surfaces, idéalement déjà conduites en bio et compatibles avec le maraîchage, pour pouvoir investir dans du matériel. »
Son rêve
L’embauche d’un salarié à plein temps depuis ce printemps simplifie le management des saisonniers. En projet, la construction d'un bâtiment de stockage et de conditionnement sur le site, pour améliorer la logistique. Enfin, Christopher met beaucoup d'espoir dans la structuration d'une interprofession régionale, qui permettra de répondre collectivement aux appels d'offre des collectivités locales.
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CHRISTOPHER RICHARDSON
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