L'avis du jury
Partager son expérience agricole au Tchad
Luc Raimond est céréalier et viticulteur en Charente-Maritime. Il s’implique, par le biais d’Agriculteurs français et développement international (Afdi) dans le développement de l’agriculture à Madagascar et surtout au Tchad. Dans ce pays, lui et les autres membres de l’Afdi ont fédéré plus de 1 000 agriculteurs.
REPÈRES
• Installé en janvier 2019
• 380 ha de grandes cultures (orge de printemps, colza, tournesol, maïs pop-corn, pois, féverole de printemps, production de semences)
• 20 ha de vigne pour la production de cognac
• 3 associés, 2 salariés
SON activité
En Charente-Maritime, Luc Raimond s’est installé sur l’exploitation familiale depuis janvier 2019. Avec son père, son frère et son oncle, ils cultivent des céréales sur 380 hectares. Une partie de la production, notamment de blé et d'orge, est consacrée à la production de semences. La famille possède également 20 hectares de vigne en cépage ugni blanc pour la production de cognac.
SON PROJET
Vice-président de la Charente-Maritime pour Agriculteurs français et développement international (Afdi), Luc Raimond s’investit pour le développement de l’agriculture à Madagascar et au Tchad. "J’ai découvert les actions que mène l’Afdi auprès du tiers-monde, au travers de missions d’échange avec les agriculteurs du Tchad et de Madagascar. C’est tout naturellement que je me suis impliqué et que j’ai développé un nouvel appui pour aider à fédérer et à installer des agriculteurs au Tchad », raconte l’agriculteur. Luc Raimond n’hésite pas à partager son investissement avec des amis, des voisins, des organisations professionnelles agricoles ou encore des écoles. Son objectif ? "Les sensibiliser sur la nécessité d’aider ces jeunes à vivre plutôt que survivre et devenir maître de leur avenir."
SON RÉSULTAT
Aujourd’hui, grâce aux actions de l’Afdi, six fédérations sont reconnues au Tchad avec plus de mille cotisants. Ainsi, une multitude d’actions ont été mises en place : des champs expérimentaux, des formations sur les pratiques agricoles avec l’Itrad – l’équivalent de l’Inrae en France – et également sur les changements de coutumes avec un travail sur la hiérarchie générationnelle ou encore l’acceptation des femmes. "Ces agriculteurs demandent beaucoup d’informations pour se développer et sont riches de savoirs, reconnaît l’agriculteur. Quand je suis arrivé là-bas, j’ai pris une claque dans la figure car on revenait cent ans en arrière. Ça fait relativiser sur le fait que même avec tous les moyens techniques que l’on a, nous ne sommes pas forcément plus heureux qu’eux."
SON RÊVE
Avec la crise sanitaire, les échanges avec Tchadiens se font désormais en visioconférence. Luc Raimond espère que la situation s’améliorera rapidement pour pouvoir retourner sur place afin de se rendre compte des évolutions. En parallèle, il souhaite "continuer et faire naître de nouvelles vocations chez d’autres personnes qui s’investiront à leur tour".
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LUC RAIMOND
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