REPÈRES

• Installée en février 2019

• 94 ha dont 55 ha en alpage

• 24 vaches laitières de race abondance, tarine et montbéliarde

• 60 chèvres

• 3 associés, 1 salarié

SON activité

Infirmière pendant plusieurs années aux urgences des hôpitaux du pays du Mont-Blanc, Flavie Melendez décide de reprendre ses études en 2016 : elle obtient son BPREA et s’installe hors cadre familial en 2019, avec Jean-Pierre et Pierre, un père et son fils, au Gaec de la Ferme des Roches Fleuries. Ensemble, ils élèvent des vaches et chèvres laitières et transforment le lait en yaourts, fromages et autres produits laitiers.

SON PROJET

Pendant le premier confinement, Flavie Melendez a reçu un appel au secours de son ancien chef de service des urgences. Elle décide alors de rejoindre son ancienne équipe en plus de son travail sur la ferme : "Nous avons pris la décision avec mes associés de me laisser travailler hors du Gaec. J’ai donc mixé mon travail à la ferme et mes 12 heures de travail aux urgences et dans l’unité du Smur, de jour comme de nuit", confie Flavie Melendez. Flavie se consacre désormais pleinement à son exploitation. En plus de vouloir féminiser l’agriculture, elle veut montrer au plus grand nombre que les femmes sont très présentes en agriculture de montagne. Par conséquent, elle réalise des visites de la ferme pour tous les publics, à la fois des vacanciers, des locaux et aussi des groupes scolaires. Ainsi, elle peut valoriser les productions et notamment le fromage fermier fabriqué sur l’exploitation.

SON RÉSULTAT

Durant la crise sanitaire, Flavie Melendez et ses associés se sont retrouvés confrontés à un problème de stock de produits laitiers invendus. "Un collègue et ami médecin urgentiste, Bernard Fontanille, qui présente «Médecine d’Ailleurs» sur Arte, a publié un post sur les réseaux sociaux pour que les gens consomment local : cela a fonctionné", affirme l’éleveuse. Un système de livraison a même été mis en place à des endroits stratégiques du pays du Mont-Blanc. "J’ai réussi à me servir de l’entraide des personnes qui m’entourent dans mon travail pour pérenniser mon activité agricole. J’ai prouvé qu’il ne faut pas renoncer à ce qu’on aime faire quand on a deux métiers qui nous animent", explique Flavie Melendez.

SON RÊVE

Aujourd’hui, en plus de vouloir avoir un moment d’échange avec le Gouvernement pour évoquer des sujets comme la prédation et l’agriculture de montagne, elle souhaite continuer de communiquer : "Nous sommes présents sur les réseaux sociaux et notamment Facebook, mais je souhaite continuer à recevoir du monde, à organiser des visites thématiques avec des ateliers de sensibilisation."