REPÈRES

• Date d’installation : juillet 2014
• Main-d’œuvre : Ange Loing, deux salariés à mi-temps et de la main-d’œuvre familiale
• Sur 70 ha de prairies permanentes
• Troupeau : 45 vaches laitières en majorité de race prim’holstein et quelques montbéliardes
• Production : 200 000 l de lait, des produits transformés sur la ferme (yaourts, fromages et glaces), du bois énergie et de l’électricité.

Son parcours

Après un BTS gestion forestière, une licence en commerce de produits dérivés du bois et quatre années d'activité en tant que commercial pour une société de négoce de matériel de bois, Ange Loing s’installe sur l’exploitation familiale biologique en 2014.

Son projet

Succédant à son père, il se donne deux objectifs prioritaires : développer au maximum la valorisation locale de sa production laitière grâce à la fabrication sur sa ferme de yaourts (natures, aromatisés et aux fruits), de crèmes desserts, de glaces et de fromages (tomme de montagne, carré d’Hachimette et bleu des Vosges). Au-delà de la production laitière, Ange Loing pense qu’il est essentiel pour les agriculteurs de diversifier leurs ressources pour perdurer et ainsi contribuer encore et toujours à l’entretien du paysage. Pour cette raison, il produit du bois énergie et de l’électricité.

Son résultat

Aujourd’hui, 15 % des 200 000 litres produits par le troupeau laitier de l’éleveur sont valorisés par la transformation à la ferme et la vente locale. La part de la transformation sur le site devrait significativement augmenter à terme. Pour ce qui est du bois énergie, il en produit 800 à 1 000 m³/an à partir du bois coupé lors de l’entretien des bords des parcelles de l’exploitation. Il le broie ensuite pour le transformer en plaquettes forestières. Ces dernières sont valorisées comme bois de chauffage dans les chaudières à alimentation automatique de ses clients. En plus du bois, Ange Loing produit également de l’électricité à l’aide de 1 000 m² de panneaux photovoltaïques installés sur le toit de ses bâtiments et de trois centrales hydroélectriques qu’il a réhabilités.

Son rêve

Si le jeune agriculteur regrette être obligé d’introduire du carburant dans ses tracteurs pour les faire fonctionner, il essaie de mettre tout en œuvre pour dépendre le moins possible des énergies fossiles sur son exploitation. Il cherche d’ailleurs à réduire son empreinte carbone. Au cours de l’année 2016, il va réaliser le bilan carbone de sa ferme. Les résultats, qui devraient être connus en fin d’année, lui permettront de cibler les améliorations possibles pour les prochaines années. « Ce n’est pas parce que nous sommes en agriculture biologique que nous sommes forcément bons sur nos émissions de carbone », explique le jeune agriculteur. Il a d’ailleurs en tête certaines pistes qui pourraient ponctuer sa carrière. Maintenant que la technique a suffisamment de recul, Ange Loing s’intéresse de plus près à la méthanisation qui pourrait être un nouvel atelier de l’exploitation dans le futur.