REPÈRES

• Installée en 2015
• Ferme de polyculture-élevage avec atelier de petits fruits rouges
• Surface de 450 ha (blé, colza, betteraves, orge, lin et 3 ha de framboises) + 360 000 litres de lait
• 3 exploitants gérants et 3,5 Salariés + 20 saisonniers

Son parcours

Avant de revenir sur l’exploitation familiale, Laure s’est fait sa propre expérience en France et à l’étranger. Diplômée d’une école d’ingénieur en agriculture, elle a travaillé comme ingénieur recherche et développement pour un groupe semencier français. Afin de préciser son projet, Laure Figeureu est allée voir des ateliers de production de petits fruits partout dans le monde. Bénéficiaire d’une bourse grâce à la fondation Nuffield, elle a parcouru les USA, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Irlande. « Cela m’a permis de définir une stratégie et des objectifs clairs et d’affiner mon étude de marché ». Forte de ces acquis, elle s’est installée avec cette idée de créer une nouvelle activité sur l’exploitation avec une forte valeur ajoutée.

Son projet

Laure Figeureu a donc entrepris la production de framboises sur 3,5 ha (10 kms linéaires) en 2015. La production est commercialisée en circuits courts aux particuliers (20 %) et aux professionnels (restauration, boulangerie et GMS). Elle a investi 220 000 euros pour la plantation, l’achat d’une chambre froide avec une cellule de surgélation, la conception des outils de communication. « Il faut maîtriser le produit de A à Z, depuis sa production jusqu’au consommateur final, c’est la garantie du bon et du beau produit. »

Son résultat

Laure a créé « les jardins d’Ida », récolté ses premières framboises en 2016. L’entretien des framboisiers s’effectue manuellement sans pesticides, la récolte et le tri se font aussi manuellement. Ce nouvel atelier à permis l’embauche d’un nouveau salarié à temps plein et d’une vingtaine de saisonniers l’été. Le choix de commercialiser en direct la production permet d’intégrer complément l’exploitation dans le tissu économique et social du territoire.

Son rêve

Concernant les projets à l’avenir, les surfaces de production devraient augmenter pour atteindre 15 ha. Des nouvelles espèces sont aussi envisagées et un projet de tunnel est à l’étude afin d’allonger les durées de campagne pour sécuriser les approvisionnements vis-à-vis de la clientèle. L’atelier devrait être labelisé en agriculture biologique. Le rêve de Laure a travers cette diversification était d’assurer la pérennité de l’exploitation grâce à la complémentarité des différentes productions. La pérennité de l’exploitation est aussi permise par sa dimension sociale, création d’emplois, contact direct avec les consommateurs-citoyens… le rêve de Laure est en train de se réaliser.